Peindre un plafond est l’épreuve reine du bricoleur. C’est physique (travail bras en l’air), c’est technique, et la lumière rasante des fenêtres ne pardonne aucun défaut. Si vous voyez des bandes ou des traces de reprise une fois sec, c’est trop tard.
Voici les secrets pour obtenir un plafond tendu et impeccable.
1. Le Matériel : Ne lésinez pas !
80% du résultat dépend de votre outillage.
- La Peinture : Oubliez la monocouche premier prix. Prenez une peinture spéciale plafond Mate Profonde (ou “Mat absolu”). Le mat absorbe la lumière et cache les défauts. Une peinture satinée au plafond est une catastrophe assurée pour les traces.
- Le Rouleau : Utilisez un manchon en microfibres ou polyamide de 12mm à 14mm (anti-goutte). Un poil trop court ne charge pas assez de peinture (on “tire” trop), un poil trop long fait de la peau d’orange.
- La Perche : Indispensable. Elle permet de peindre avec du recul, sans monter/descendre de l’escabeau, et de faire des mouvements amples et réguliers.
2. La préparation de la pièce
- Température : L’idéal est entre 15°C et 20°C. S’il fait trop chaud (> 25°C), la peinture sèche trop vite sur le support (“grillage”), créant des traces de reprise. Fermez les fenêtres pour éviter les courants d’air qui accélèrent le séchage.
- Éclairage : Peignez à la lumière du jour si possible, mais ayez un projecteur rasant pour contrôler votre travail.
3. La technique : “Frais sur Frais”
La règle d’or est de ne jamais laisser sécher une bordure avant de la recouvrir. Il faut avancer “au mouillé”.
- Dégagez les angles : Commencez par les bords au pinceau à rechampir, mais ne faites pas tout le tour de la pièce d’un coup ! Avancez par mur.
- Peignez par carrés : Imaginez des carrés de 1m². Chargez votre rouleau, appliquez la peinture, croisez une fois (vertical/horizontal) pour répartir, et lissez dans le sens de la lumière.
- Avancez vers la lumière : Commencez par le fond de la pièce (côté opposé à la fenêtre) et reculez vers la fenêtre. Cela permet de voir où vous êtes passé grâce au reflet.
- Ne revenez jamais en arrière : Si vous voyez un manque sur une zone qui commence à mater (sécher), n’y touchez pas ! Vous feriez une trace indélébile (un “arrachement”). Vous corrigerez à la couche suivante.
4. Combien de couches ?
Sur un fond neuf (placo imprimé) ou ancien propre : 2 couches sont le standard.
- La première couche sert d’accroche et d’opacité.
- La deuxième couche donne la profondeur et l’homogénéité.
Respectez scrupuleusement le temps de séchage entre couches (souvent 4h à 12h pour de l’acrylique).
L’astuce ultime : Si vous avez une grande surface (> 30m²), travaillez à deux. L’un dégage les angles, l’autre suit immédiatement au rouleau. Vous irez plus vite que le séchage.